segunda-feira, 1 de outubro de 2012


LORSQUE L’HISTOIRE DE LA TRADUCTION SERT A  REVISER L’HISTOIRE 
GERTRUDIS PAYÀS
(TTR, Études sur le texte et ses transformations, vol. XIX, nº 2, 2006, p. 15-36)
RÉSUMÉ :
Qu’est-ce que l’histoire de la traduction peut apporter de nouveau à l’histoire ? Voici la question 
à laquelle cet article essaye de répondre en analysant deux exemples tirés de l’histoire de la 
traduction au Mexique et au Chili. La transmission des mythes fondateurs au Mexique à partir 
des premières transcriptions de discours en langue nahuatl alphabétisée et jusqu’à nos jours, 
ainsi que l’activité de traduction promue par les premiers gouvernements républicains 
indépendants au Chili,  montrent que l’histoire  de la traduction, avec ses méthodes et 
perspectives, peut introduire des interrogations dans l’historiographie, et qu’elle peut et doit 
aussi mener un dialogue avec l’histoire générale et ses sousdisciplines, telles que l’histoire 
intellectuelle ou l’histoire du livre et de la lecture.  
Mots-clé : Histoire de la traduction, Mexique, Chili, Nouvelle Espagne, historiographie. 
ABSTRACT : 
What may translation history contribute to history?  We will try to  answer this question by 
examining two examples from translation history. The transmission of the foundation myths in 
Mexico, from the first alphabetical transcriptions into Nahuatl to date, as well as the translation 
activity promoted by Chile’s first Republican governments, show that the history of translation, 
with its methods and perspectives, can introduce interrogations in historiography, and that it can 
and must also establish a dialogue with general history and its subdisciplines, such as 
intellectual history and the history of the book and reading.  
Keywords: Translation history, Mexico, Chile, New Spain,.historiography  
                                                          
L’histoire de la traduction en Amérique Latine se trouve encore 
relativement peu explorée. Certains pays, tels que la Colombie, le Vénézuéla, 
et l’Argentine, font exception, grâce au travail de traductologues  liés soit à des 
universités de ces pays soit à des institutions de l’étranger. Le Mexique et le 
Chili se trouvent parmi les pays dont l’histoire de la traduction a été le moins 
étudiée, et c’est à ces régions que nos recherches sont consacrées.  
Cela dit, il ne faut pas se laisser leurrer par le fait qu’il existe  encore peu 
de travaux d’histoire publiés dans nos  revues spécialisées. Le fait que la 
traductologie se soit intéressée tard à l’histoire ne veut nullement dire que cette 
histoire soit inexistante. Il est juste de rappeler que tant l’histoire littéraire et la 
littérature comparée, pour parler de disciplines établies de longue date, que 
l’histoire de la lecture, de  l’éducation et l’histoire intellectuelle, qui sont des 
filières plus récentes, touchent de plus ou moins près, à notre sujet. Sous un 
angle différent, l’histoire générale, de son  côté, devrait s’intéresser plus à la 
traduction et à la traductologie du fait qu’elle s’en sert massivement. Les 
travaux du courant dit « linguistic  turn » répondent déjà dans une certaine 
mesure à ce besoin. 
Du côté des historiens de la traduction, une fois surmontée l’impression 
de vertige que suscite l’étendue du champ et les difficultés à le couvrir (et je ne 
parle que d’une histoire quantitative), plus nous connaissons notre histoire 
moins il apparaît justifiable de nous  borner à fabriquer une histoire 
endogamique, nourrie de lectures de notre propre champ et aboutissant à des 
conclusions qui ne retentissent que dans nos clochers. Nos recherches 
historiques atteindront la maturité  dans la mesure où nous dépasserons le 
stade où l’histoire de la traduction se  limite à démentir le paradigme de 
l’invisibilité du traducteur, pour tenter d’introduire une perspective 

 C’est le cas notamment des chercheurs Martha Pulido, en Colombie, Patricia Willson, en Argentine, et  
de l’équipe formée par Georges Bastin, à l’Université de Montréal.   
                                                          
La traductologique peut  apporter des données nouvelles aux courants 
historiques généraux. C’est, en tout cas, l’ambition de cet essai. 
VOIR LE TEXTE COMPLET SUR http://www.lagerta.com/Material/Lorsque%20l'histoire%20de%20la%20traduction%20sert%20%E0%20r%E9viser%20l'histoire.pdf

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